vendredi 6 avril 2012

Première réunion de concertation sur la sectorisation - II

Le point de vue des parents d'élèves :

Le lundi 2 avril le Conseil Général représenté par Mme Massot, vice-présidente du CG 35 chargée de l'éducation a organisé au collège du Chêne Vert la première réunion de concertation sur la sectorisation, en présence de M. Thuaudet (directeur de l'antenne du CG35 de Bain de Bretagne), de M. Laroche (Directeur adjoint du CG35), Mme Pivault (adjoint au chef de la Division de l'Organisation Scolaire, de Etablissements et de la Pédagogie), M. Gonidec (IEN Information Orientation, représentant Bessol), M. Troadec (principal du collège Le Chêne Vert).

Etaient invités à cette concertation les membres du Conseil Départemental de l'Education Nationale, les maires des communes concernées, les conseillers généraux du secteur, les principaux des collèges de Retiers et Janzé, les représentants des parents d'élèves.

Dans l'assemblée, étaient notamment présents M. Mellet (maire de Teillay, conseiller général de Bain de Bretagne, Président de la communauté de communes de Bain de Bretagne), Mme Bertau (1er adjointe à la mairie de Bain de Bretagne en charge de l'éducation), Mme Nicolas (conseillère municipale de Bain de Bretagne), M. Giffard (1er adjoint à la mairie de Messac), M. Menard (maire du Sel de Bretagne et conseiller général du Sel de Bretagne), M. Saurat (conseiller général du Grand-Fougeray), M. Pichot (conseiller général de Pipriac), M. Letournel (maire de Guignen et conseiller général de Guichen), Mme Trihan (conseillère municipale de St Sulpice des Landes), M. Drider et M. Vermet (délégués syndicaux des enseignants membres du CDEN), M. Lebrun (principal du collège de Janzé), Mme Richard (principale du collège de Retiers), Mme Lavenant (principale adjointe du collège Le Chêne Vert), Melle Richter (gestionnaire du collège Le Chêne Vert), plusieurs parents d'élèves élus et non élus au conseil d'administration du collège, des enseignants et des membres du personnel du collège (dont certains sont aussi parents d'élève).

Après une arrivée en masse de parents et enseignants (non invités), Mme Massot présente l'objectif visé par le Conseil Général au travers d'une série de rencontres qui va concerner tous les secteurs du département : faire des projections pour les prochaines années afin de respecter au mieux les capacités d'accueil des établissements scolaires pour assurer la qualité d'accueil et d'enseignement (sous–entendu l'égalité des chances des collégiens reste une priorité). Le but de chaque rencontre est d'écouter les propositions des chefs d'établissement, des maires, des élus locaux, des représentants des parents pour les travailler ensuite.

Nous avons ensuite la présentation d'un diaporama donnant des chiffres (effectifs, taux de passage d'une année à l'autre, effet de l'ouverture de Crevin sur les effectifs, répartition géographique des élèves venant actuellement à Bain…) et les contraintes à prendre en compte avant toute mise en oeuvre d'actions pour améliorer les conditions d'accueil du collège de Bain :

configuration des locaux du collège de Bain, saturation de la demi-pension,

calendrier de re-sectorisation et calendrier de définition de nouveaux circuits de transport scolaires (6 à 10 mois de travail)

calendrier de mise en place de nouvelles classes mobiles (dépôt de permis de construire minimum 2 mois).

Après l'intervention de Patrice Vannier et Justine Marti (voir l'article Première réunion de concertation sur la sectorisation - I du lundi 2 avril), M. Drider (représentant des enseignants au CDEN) précise qu'une concertation est un échange entre les différents regards et que toutes les parties prenantes dans le fonctionnement du collège ont leur place dans cette réunion. Cependant les enseignants et les parents (environ 20 personnes) quittent la salle, seuls 5 à 6 parents dont un représentant élu au CA du collège, restent écouter la suite des débats.
M. Vermet (représentant des enseignants au CDEN) ajoute que la situation du collège de Bain de Bretagne est connue depuis longtemps et qu'elle va durer. Il demande que des réponses chiffrées soient fournies aux propositions de Patrice Vannier et aussi par rapport à la re-sectorisation. Il souhaite aussi connaître l'impact réel de l'ouverture de Crevin en terme d'effectifs au collège de Bain.

A l'évocation de la re-sectorisation (concernant principalement les communes du Sel de Bretagne, Saulnières, Petit-Fougeray et La Bosse de Bretagne), Mme Massot tient à préciser qu'elle serait attentive à ce que cette re-sectorisation ne soit pas remise en cause à l'ouverture de Crevin afin que les familles concernées n'oscillent pas entre 2 ou 3 collèges sur quelques années.
M. Saurat, conseiller général du Grand-Fougeray, demande d'envisager la sectorisation de manière spatiale, c'est-à-dire au-delà les frontières départementales et régionales. Au Grand-Fougeray, entre 20 et 30 familles seraient intéressées par la scolarisation de leurs enfants à Derval (Loire-Atlantique, région Pays de Loire). Pour cela, il faudrait une concertation entre les services départementaux des transports scolaires. De plus, Derval et les communes voisines de Derval veulent la création d'un collège public sur le secteur de Derval d'ici 2018-2020. Cela pourrait être une réponse au désengorgement du collège de Bain de Bretagne.
M. Mellet et M. Menard, maires et conseillers généraux concernés, ont affirmé fermement leur opposition à la re-sectorisation des 4 communes cités. Pour eux ainsi que pour tous les maires de la communauté de commune de Moyenne Vilaine et Semnon (17 communes et 2 cantons), la scolarisation des enfants de ces communes doit rester dans leur bassin de vie qui est Bain de Bretagne.
M. Lebrun (principal du collège de Janzé) indique que sous réserve de l'accord du CA de son établissement, il pourrait accueillir quelques élèves. Toutefois, les effectifs de son collège sont en légère augmentation ces 2 dernières années, bien que des élèves de Corps-Nud et Piré/Seiche soient scolarisés (par dérogation) à Vern/Seiche. Mme Richard (principale du collège de Retiers) informe que son collège est complet (mais pas saturé au stade de celui de Bain de Bretagne) et que la poussée démographique sur le secteur de Retiers va peut-être conduire la scolarisation de certains élèves au collège de Janzé dans les prochaines années. Le collège de Janzé ressort comme un établissement servant d'ajustement (à la marge) pour les autres.
Mme Massot conclut que la sectorisation est un changement délicat, posant apparemment plus de problèmes que de bénéfices, notamment par les ruptures dans les habitudes de vie des familles.
M. Letournel, conseiller général de Guichen, prend la parole pour indiquer que le Conseil Général a tout de même montrer sa capacité à s'adapter aux effectifs des établissements en fonction de l'augmentation de la population comme à Guichen. Avec des re-sectorisations (liées entre autres à l'ouverture du collège d'Orgères), des travaux de rénovation et d'agrandissement sur plusieurs années, le collège de Guichen est passé d'une capacité d'accueil de 650 à 750 élèves et actuellement il fonctionne dans de bonnes conditions. A son avis, le maximum de moyens devra être mis en œuvre à l'ouverture de Crevin en 2014 (accueil des élèves de la 6ème à la 3ème) pour désengorger Bain de Bretagne.

Pour répondre à la situation transitoire avant l'ouverture de Crevin, M. Mellet demande le remplacement des classe mobiles actuelles par d'autres de meilleure qualité et à long terme, l'extension d'un bâtiment pour accueillir les 650 élèves (collège général) après l'ouverture de Crevin. Avec les élèves de SEGPA et D'ULIS, cela représente 740 élèves au total.
M. Thuaudet (CG35 antenne de Bain de Bretagne) précise que le marché des classes mobiles doit d'abord être dénoncé pour pouvoir faire appel ensuite à un autre prestataire. Cela peut demander du temps, il faut qu'il étudie le contrat en cours. Il poursuit son intervention en faisant l'inventaire des travaux faits ou à venir au collège (changement des fenêtres, début de réaménagement du self pour les flux de circulation des élèves, aménagement de la cuisine avec de nouveaux équipements, 4 salles de sciences rénovées pour la rentrée de septembre) et nous informe qu'une réunion de travail a eu lieu le 26 mars pour le bâtiment du pôle Habitat de la SEGPA (réfection d'une salle de cours, de vestiaires avec sanitaires soit une enveloppe de 130 K€). Concernant la salle de restauration, il a bien indiqué que suivant le ratio national (2.5 pour le collège de Bain, c'est à dire que chaque place est utilisée 2.5 fois chaque jour) permettait d'accueillir jusqu'à 936 élèves !!!

Pour aborder la sécurité du collège, un parent aussi personnel ATOS du collège fait un historique du collège, à savoir qu'il a été construit initialement pour 350 élèves avec un internat situé dans l'actuel bâtiment D. A la suppression de l'internat, ce bâtiment D a été reconverti en salles de cours pour pouvoir accueillir 650 élèves. Présent tous les jours dans l'établissement, il dénonce l'insuffisance de la taille du préau, les difficultés de circulation des élèves dans les couloirs, notamment dans le bâtiment C, bâtiment où est situé le bureau de la vie scolaire mais aussi où sont installés les casiers des élèves de 6ème, la salle de restauration mal insonorisée et trop petite… Un autre parent rappelle que certains élèves n'utilisent pas leur casier dans le couloir pour ne pas se faire bousculer par les élèves circulant à la fin des demi-journées. La question de la sécurité est aussi abordée pour connaître le responsable en cas de problème.
M. Troadec rappelle que le collège est soumis périodiquement à un audit réalisé par la commission départementale de sécurité (dépendant de la Préfecture) et que depuis 2008 l'agrément sécurité est délivré au collège, conformément aux textes officiels fixant les exigences des structures accueillant du public. Il fait remarquer que la commission de sécurité n'a rien à voir avec le sentiment de sécurité (ou d'insécurité) que les parents ou élèves peuvent ressentir. Il ajoute que le document délivré par la commission sécurité est à disposition de toute personne (et notamment des parents) qui souhaite le consulter.
Dans ce cadre légal, en cas de problème, le chef d'établissement est responsable mais non coupable..
Les parents ne nient pas cet agrément mais demandent une précision en relation avec le sureffectif. En cas d'évacuation d'urgence, un phénomène de panique ne pourra pas être évité et si une bousculade ou une chute survient, il y aura de nombreux blessés (plus ou moins graves) directement liés au sureffectif. Qui sera responsable dans ce cas : le chef d'établissement, l'inspection académique ou le Conseil Général qui n'a pas mis à disposition des locaux adaptés ?
Après un silence de quelques secondes (mais qui a semblé long), M. Troadec a répondu que c'est lui. Mais comme la commission sécurité a délivré l'agrément, jusqu'où sera-t-il responsable ? Sur qui retomberont les responsabilité ? La question est toujours sans réponse précise.
M. Troadec informe l'ensemble des personnes présentes que tout le personnel du collège (administratif, technique, enseignant) a suivi en février 2012 une formation dispensée par le SDIS sur la sécurité et les gestes à adopter en cas d'urgence. Dans le futur, 6 élèves par classe seront formés à ces gestes d'urgence et le Plan de Prévention et de Mise en Sécurité (PPMS) va être établi. Tous ces actes ne peuvent que renforcer la sécurité du collège.

La réunion a été conclue par le bilan fait par M. Laroche :
  • des solutions transitoires, à mettre en œuvre rapidement et durable au-delà de 2014, doivent être trouvées.
  • concernant la re-sectorisation, le secteur de Bain de Bretagne ne devra pas être modifié par l'ouverture de Crevin. Des réajustements pourraient se faire avec les collèges de Janzé et Retiers mais à la marge.
  • les solutions d'urgence passent par des classes mobiles qualitatives, une variante d'implantation étant l'utilisation des terrains communaux (parking devant les salles de sport sur le côté du collège).
  • le self sera réaménagé et 3 personnes supplémentaires vont y être affectées dès la prochaine rentrée.
  • la rénovation du bâtiment D, l'extension du préau, l'extension des sanitaires et la meilleure fluidité des élèves dans les bâtiments vont être étudiées.
  • des solutions durables d'aménagement vont être mises à l'étude, mais l'échéance reste à déterminer.
  • concernant la question des chiffres et de la démographie, le CG35 reconnaît être en retard de 2 ans mais on ne peut pas dire que rien n'est fait : le collège de Crevin prévu pour la rentrée de 2014 en est la preuve.

Mr Drider a bien fait remarquer que dès l'ouverture de Crevin, voir même avant, il faudrait prévoir l'ouverture d'un nouveau collège public dans le sud du département, du côté de Messac-Guipry.

Mme Massot ajoute que le Conseil Général va travailler sur les hypothèses ci-dessus et la réunion du 23 avril au Conseil Général présentera un échéancier de mise en œuvre des solutions adoptées.
M. Ménard précise que le mode d'ouverture de Crevin aura un impact très important sur l'acceptation des propositions par les parents d'élèves.

La réunion s'est achevée un peu après 20h. Les parents présents sont ressortis de cette réunion avec le constat que la situation n'avait pas évoluée depuis l'audience du 7 mars dernier et que des hypothèses de travail sont encore à étudier en terme de faisabilité et d'échéance…

Le temps passe, la situation connue depuis plusieurs années s'aggrave à chaque rentrée scolaire et le 23 avril prochain que va-t-on encore nous annoncer ? Encore des pistes de travail à étudier ?….

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